Université : Université Catholique de Madagascar

Composition du jury :

• Président : Pr Jeannot Ramiaramanana
• Directeur de thèse : Pr Mamy Ravelomanana
• Examinateur interne : Dr Jean Gabriel Randrianarison
• Examinateur externe : Pr Eric Mandara
• Rapporteur interne : Pr Pierre Lazamanana
• Rapporteur externe : Pr Paul Ralahady

Résumé :

L’objectif de ce travail de recherche est de trouver un modèle de compétitivité qui soit soutenable et inclusif pour les Pays Moins Avancés (PMA) face à l’ouverture de marchés et au développement durable. Après une confrontation entre théorie et réalité, l’auteure démontre que les PMA sont les grands oubliés de la littérature alors qu’ils sont en train d’être exclus du terrain de la compétition. Une étude mixte est menée pour comprendre les raisons de la non-compétitivité et de l’exclusion des PMA. La première est quantitative et repose sur les données macro-économiques et micro-économiques émanant des organismes internationaux et du terrain, la seconde est qualitative et menée à partir du terrain sur les éléments non chiffrables. Un test économétrique rigoureux est mené dans la chaîne de valeur globale de cacao. La théorie de (Bhaghwati & Panagariya, 2013) est analysée selon les visions de (Tyson, 1992) et de (Krugman, 1994). La méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) avec un test de résidu est utilisée pour garantir et vérifier les relations de cause à effet entre les facteurs d’ouverture et les impacts sur la croissance, la pauvreté et le bien-être. La fiabilité et la robustesse du modèle sont assurées grâce au test de causalité de Granger effectué avec l’aide du logiciel EVIEWS. L’étude qualitative repose sur une enquête approfondie réalisée sur le terrain par le biais de l’ analyse de discours durant la Conférence Internationale de Cacao. Les relations de cause à effet entre les variables qualitatives provenant du terrain y sont travaillées avec le logiciel VENSIM. Les résultats provenant de cette analyse font l’objet de validation par les Experts. L’étude permet de justifier scientifiquement l’existence de mesures appliquées actuellement ayant des effets pervers sur la soutenabilité et l’inclusivité et de détecter des variables non prévues par la littérature pouvant contribuer à une meilleure évaluation de la compétitivité soutenable et inclusive. Le nouveau modèle devrait donc considérer ces points. Cette découverte vient compléter le vide actuel dans la littérature scientifique en Commerce International sur le cas de PMA. Sur le plan pratique, l’étude pourrait servir de référence au choix de l’orientation stratégique pour les décideurs politiques et serait une source de réflexion lors des négociations internationales futures sur l’inclusion. Elle serait particulièrement nécessaire à la définition de la politique commerciale et industrielle selon les objectifs du développement durable inclusif.